Oui toi, petite chose insignifiante qui m’a bien défoncée la gueule. Je te parle ! You fuck my vagina ??
Alors déjà, avant tout MERCI aux 125 filles qui ont pris le temps de m’écrire sur mon appel instagram ! Vous avez été très nombreuses à manifester le souhait d’en savoir plus, à me faire un retour d’expérience, à me donner vos conseils. Je vais essayer de vous faire un article au poil !
Aaaaaaaaaahhhhh la contraception, les règles, les boutons sous l’menton, la peau grasse, les migraines, les sauts d’humeurs, les aiguilles dans le ventre, les nausées, la libido qui se casse faire le tour du monde(Oui sans toi sinon c’est pas drôle). C’est vrai que c’est un kiff d’être une femme 8 jours par mois.
En ce qui me concerne ça fait concrètement 168 fois que je l’ai vécue cette semaine. Compte pas, je te facilite la tâche, c’est depuis mes 15 ans, un vendredi aprem du mois de mai, en plein cours d’SVT.
La pilule, petite chose toute mignonne qui te n**** ta r***
A 18 ans, j’ai pris le roacutane donc on m’a directement refilé une belle pilule anti enfant handicapé. Puis s’en sont suivie 5 ou 6 différentes. Ou plus ? Ben oui parce l’une te fait grossir, l’autre annule le roacutane et fait fleurir des pustules halloweeniens sur ta tronche, puis celle-là n’enlève pas les douleurs, et celle-là coûte la couille de ton mec tous les mois.
Donc un jour tu décides d’arrêter de bouffer de la merde parce que :
1. Avoues tu l’oublies au moins deux fois par mois
2. Tu sais pas ce que tu ingurgites depuis plus de 10 ans
3. Tu veux faire une pause chimie pour ton corps (et t’as eu peur du scandale sur la Diane 35 et les pilules 1ère et 2ème générations il y a quelques mois)
Sauf que voilà, t’as pas mille possibilités… soit tu retrouves les joies de la capote (après quelques années de couple c’est plutôt pas excitant), soit tu prends rien mais tu calcules tout. Et vive la spontanéité !
J’ai récemment rencontré un nouveau gyneco /après avoir consulté pendant des années une nana incompétente et pas du tout à l’écoute de ses patients (Boulevard de la Dordogne à Strasbourg). Je lui ai expliqué que je partais pendant plusieurs années et que je ne voulais pas être dépendante d’une pilule. Je lui ai aussi expliqué que depuis que j’ai arrêté la pilule, je souffre énormément (migraines, dysménorrhées puissantes, malaises, bouffées de chaleur, etc.). J’ai bien compris que j’avais besoin de réguler tout ça et qu’il fallait que je repasse par de l’hormonal. Il m’a logiquement conseillé le stérilet hormonal en plastique.
Quel stérilet choisir ?
Oui parce qu’on a même le choix ! héhé SUPER ! Il existe deux sortes de stérilet : au cuivre ou hormonal. En fonction de vos besoins / envies, vous pourrez choisir celui qui sera le plus adapté pour vous. En ce qui me concerne, j’ai été contrainte de choisir un stérilet hormonal (pour lutter contre les douleurs, malaises, etc. que je ressens lorsque j’ai mes règles).
Stérilet au cuivre
– pour arrêter de prendre des hormones
– pour celles qui ne souffrent pas (tellement) de leurs menstruations
– convient aux les mamans mais aussi aux nullipares (jamais tombées enceinte)
– inactive les spermatozoides
Mais
– peut augmenter le flux des menstruations
– ne diminue pas les douleurs avant et pendant le cycle
Stérilet hormonal
– pour celles qui sont obligées de prendre des hormones pour ne pas souffrir tous les mois
– réduit nettement le volume des règles (voire les supprime)
– efface le syndrome prémenstruel (migraines, douleurs, sauts d’humeur)
– empêche les spermatozoïdes de passer
– convient aux les mamans mais aussi aux nullipares (jamais tombées enceinte)
Mais
– risque de petits saignements irréguliers
La pose du stérilet de J-1 à J+7
LA VEILLE
Oui, j’ai attendu la veille pour aller chercher mon stérilet en pharmacie. J’ai d’ailleurs décidé de l’appeler Carlos. Si déjà on vit ensemble au moins 5 ans, autant qu’on soit un peu intimes. En réalité j’étais en stress total. Genre j’ai passé les deux nuits précédentes à rêver que j’étais enceinte. Je dormais mal. J’avais lu TROP DE FORUMS où les gens expliquaient que c’était LA PIRE DOULEUR du monde.
Au moment où je vais récupérer mon bébé Carlos que je pensais tout petit et tout mignon, je me retrouve avec une ÉNORME boîte. Je n’ose pas l’ouvrir et c’est Griezou qui le fait pour moi et là on découvre : un manche avec un embout avec le stérilet. Dimensions : 25cm.
NARMOL. Le stress a bien évidement doublé !
JOUR J
Je me lève en stress total. Pire que la veille.
Le petit suppo enfilé – miam – je me dirige vers le moment de gloire. YOUHOU ! C’est pas agréable, mais qu’est-ce que c’est efficace !
45 minutes après, je suis installée face à mon gynécologue dans cette pose toujours aussi glam et avantageuse. Je décide de ne pas regarder ce qu’il se passe, je regarde par la fenêtre, j’inspire et j’expire comme si j’allais accoucher de triplés, je le fois s’affairer du coin de l’oeil, il entre, ça y est, on y est. Clic. 2 secondes.
Une petite décharge me parcours les jambes et commence une crampe sur mes deux cuisses. That’s it.
« C’est fini ? »
« Oui oui, vous pouvez doucement vous lever et vous rhabiller »
Je suis la maman de Carlos.
LES JOURS SUIVANTS
Je dois dire que je ne m’attendais pas à ce que la pose soit aussi rapide. Je me suis rapidement détendue, et finalement, les douleurs n’ont pas été aussi vives que tout ce qu’on m’avait prédit (mes amies m’aiment mais elles m’ont fait peur).
Globalement, pendant 4 jours, ça allait.
C’est le cinquième jour que j’ai commencé à douiller sévère. Celles qui me suivent sur instagram m’ont vues à l’agonie (alors que j’étais en train de passer un we détente avec ma maman dans un hôtel de fou #vdm).
Douleurs intenses, crampes musculaires, contractions aigües (tellement violentes que je flippe déjà du jour où je devrais accoucher), migraine. J’ai eu peur comme jaja. Pendant 24 heures je me suis shootée au Spasfon et au Doliprane. A base de 3 prises journalières. Autant dire que je me suis bourrée de médocs.
J’ai tenu 48 heures et je suis allée voir mon gynécologue pour savoir ce qu’il en était. Il a tout vérifié, refait une écho, et m’a expliqué que mon stérilet hormonal a tout simplement avancé mes règles de quelques jours. Donc en fait, rien à voir avec la pose du stérilet en soi, mais avec mes douleurs habituelles.
« Ah donc ça va continuer à être la merde pour moi ? »
NON ! Il faut cependant attendre que passent 2 ou 3 cycles pour que votre corps s’habitue et que l’hormone lâchée par le stérilet fasse son effet anti douleurs.
Donc, we’ll see !
VOS CONSEILS POUR CALMER LA DOULEUR
Vous avez été très nombreuses à me donner vos différentes méthodes pour calmer les douleurs des règles et de la pose du stérilet. Sans conteste, toutes ont plus ou moins souffert. Les filles qui ont encore leur stérilet ont souffert en moyenne entre 1 semaine et 1 mois avant que tout se stabilise. Il s’agit du temps nécessaire au corps pour accepter ce nouveau compagnon.
Le temps que ça passe, soyons fortes (comme toujours mais un peu plus) et prenons sur nous.
Si par contre, les douleurs sont si intenses qu’au bout d’une semaine vous êtes encore alitée, je pense qu’il est clairement temps de s’inquiéter !
En ce qui me concerne, comme je l’ai expliqué à toutes celles qui ont pris de mes nouvelles, j’ai commencé à avoir très mal à partir du 4ème jour car mon stérilet à provoqué mon cycle. J’ai donc eu les douleurs habituelles de mes règles, mais en clairement plus puissant à cause de la récente pose du stérilet.
Je suis retournée voir mon gynécologue à J+7. Il a refait une échographie et a tout vérifie : alles klar. Carlos est toujours bien posé oklm, il vit sa vie. Il papote avec mes ovaires de tout et de rien, bref, pas de quoi s’inquiéter.
Comme je vous l’ai promis, je vous partage tous les bons plans ici, que chacune se serve dans le lot (attention, je ne me porte pas garante des résultats, et chacune doit d’abord voir si elle supporte ces médicaments).
Je les mets dans l’ordre : des réponses les plus récurrentes aux moins récurrentes.
Anti inflammatoires
Spasfon
Bouillote
Ibuprofène
Doliprane
Tisane de sauge / de camomille
Ketoprofene
Aller voir une étiopathe
Faire des exercices en piscine
Se masser le ventre avec du baume de tigre
Regarder une vidéo de méditation sur la douleur des règles sur Youtube
BEST : combo Spasfon + bouillote + Netflix
VRAI / FAUX
Afin de pouvoir répondre à toutes les questions que vous vous posez, je vous ai préparé un VRAI ou FAUX sur tous les aprioris du stérilet !
Nous ne sommes pas égales face au stérilet.
VRAI – Après avoir reçu plus de 100 témoignages différents (je pense avoir réussi à répondre à tout le monde), j’ai les preuves écrites que chacune réagit différemment (que se soit pour la pose, la douleur, ou encore la durée des règles).
Le stérilet en cuivre fait plus mal que le stérilet en plastique.
VRAI – Le stérilet en cuivre est dans une matière qui ne diminue pas l’inflammation au moment de vos règles. En plus, si vous souffrez de maux de ventre et de dysménorrhées pendant votre cycle, ça n’améliorera en rien les symptômes.
Il faut chercher son stérilet rapidement car toutes les pharmacies ne sont pas équipées ?
VRAI – J’ai attendu la veille et j’ai un bol monstre, la pharmacienne a réussi à me le commander pour le jour même… donc essayez d’aller au plus vite !
Il faut absolument avoir ses règles quand on nous pose le stérilet.
FAUX – Alerte légende urbaine du siècle dernier ! Mon Gynecologue m’a prescrit un anti inflammatoire (Profenid) en suppo (oui je sais c’est glam). Inséré 30 minutes avant la pose, il atténue la douleur (testé et approuvé).
Avoir des rapports sexuels ça fait mal.
FAUX – Si le stérilet est bien posé (donc le fil est bien coupé), votre partenaire ne sent rien et vous non plus.Comme vous le voyez sur le schéma ci-contre, il est impossible d’arriver jusqu’au stérilet donc… don’t worry !
On peut se faire poser un stérilet si on a une endométriose.
FAUX – Surtout pas le stérilet en cuivre ! Favorisant les flux plus abondants, il ne peut qu’empirer la situation.
VRAI – Apparemment, un stérilet hormonal pourrait par contre être posé car il pourrait stopper la maladie / + d’infos par ici
On ne peut plus utiliser la cup quand on a un stérilet.
VRAI/FAUX – Les avis sont partagés sur cette question ! Mon gynécologue m’a expliqué que si la pose et le retrait de la cup sont faits dans la douceur, sans activer l’effet ventouse, ça peut se faire.
Une abonnée sur instagram m’a dit qu’elle l’a fait. Après quelques mois, son gynécologue lui a dit que son stérilet s’était déplacé et que ça pouvait être du à la cup, mais aucune preuve véridique…
D’autres gynécologues déconseillent vivement d’utiliser une cup si on a un stérilet. C’est encore un sujet controversé.
On a plus de risques d’attraper des infections gynécologiques avec un stérilet.
FAUX – Il protège de la même manière qu’une pilule contraceptive. Ce qu’il faut surveiller c’est le nombre de partenaires que vous avez. Si vous avez plusieurs partenaires, un préservatif est conseillé pour éviter une MST.
La pose fait mal quoi qu’il arrive.
VRAI – Ben disons que c’est pas une partie de plaisir. Certaines d’entre nous sont plus douillettes que d’autres. Souvent, la pose se fait pendant votre cycle comme ça le col est bien ouvert. Autrement, il vaut mieux prendre un anti inflammatoire avant (attention à être bien sûre de le supporter, moi ça n’a pas été le cas).
Certaines femmes se font même poser le stérilet sous anesthésie générale… après c’est un choix. En ce qui me concerne je préfère souffrir mais ne pas subir une AG.
Les règles peuvent disparaitre.
VRAI – Mais uniquement avec le stérilet hormonal. Il diminue l’épaisseur de la muqueuse qui tapisse l’utérus, ce qui peut même complètement stopper les règles.
Voilà qui clos cet article ce roman au sujet du stérilet. Bien que je n’en sois qu’à mon 7ème jour avec Carlos, je vous tiendrais rapidement au courant de sa croissance. On dit qu’il faut attendre trois mois pour savoir si c’est efficace.
Merci à toutes d’avoir pris le temps de tout lire ! J’espère avoir pu vous éclairer et vous donner plus de raisons pour sauter le pas (ou pas). Je suis très intéressée par vos retours !
Et vous, quelle est votre expérience ?