GriezMiam Project : voyager sans argent pendant 4 ans

17 juillet 2018

On y est presque, plus que deux mois et demi avant le grand départ ! Les jours sont comptés…

J-69 !

Ca fait déjà des mois que je vous en parle et puis au fur et à mesure, le temps passe, le départ approche, et on ne réalise pas vraiment… mais je pense que c’était important que j’explique pourquoi on fait ça, pourquoi on part, pourquoi on quitte tout. Cette semaine je vous ai proposé de me poser vos questions sur Instagram et je les ai toutes retranscrites ici pour pouvoir y répondre le plus clairement possible 🙂
Sur la carte ci-dessous, j’ai mis en couleur les pays qu’on aimerait intégrer dans ce tour du monde mais on se laisse bien entendu la liberté d’en rajouter certains ou d’en zapper d’autres !

Pays au programme du Griezmiam Tour

Si tu n’as pas envie de tout lire, je t’ai préparé juste ici un petit sommaire pour que tu puisses directement aller là où ça t’intéresse !

Le voyage 
Questions pratiques 
Le boulot 
Et après ?

LE VOYAGE

Comment est venue l’idée de partir pour un voyage de 4 ans ? – May

A la base, il faut savoir que depuis 2014, mon rêve est d’aller m’installer à Barcelone. Le bon compromis : pas loin de la famille et des amis, au bord de la mer, tapas et bière à volonté. Avant même que Griezou et moi soyons ensemble, je lui ai expliqué qu’au plus tard en 2017 je partirais (vl’à la pression).

L’été dernier, quand on est partis à Montréal, on a eu un vrai coup de coeur pour l’humanité de la ville, l’atmosphère, la bienveillance des habitants, la facilité de vie. Mais pas pour l’hiver.
C’est en rentrant de ce voyage que Griezou m’a dit « ok pour partir à Barcelone, mais avant ça, j’aimerais bien qu’on voyage et qu’on visite tous les pays qui nous attirent ». J’ai trouvé l’idée intéressante, mais il fallait trouver une solution pour le faire sans argent.

On s’est donc posés un soir pour établir une liste des destinations dans lesquelles on se verrait bien passer du temps et nous sommes tombés d’accord sur : Berlin, Copenhague, Australie, Asie, Brésil, Argentine, USA, Montréal, Baaaaaarceloooone.

Comment avez-vous choisi la durée ? Parce que bon… 4 ans c’est long !

La plupart des gens ne nous croient pas quand on leur dit qu’on va partir 4 ans :
 » Non mais vous ne tiendrez jamais votre planning  »
 » Strasbourg va vous manquer plus vite que prévu, tu verras, tu vas rentrer  »
 » Ça se trouve vous finirez pas du tout à Barcelone « 

Comme je le disais un peu plus haut, nous partons sans budget. Il fallait trouver une solution qui puisse nous permettre de voyager « sans un rond » et c’est ainsi qu’a germé l’idée de s’arrêter à chaque fois pour une durée minimum de 6 mois. Ça nous laisse le temps de trouver un boulot et de mettre un peu de côté pour enchainer sur la destination suivante.

On a aussi prévu de repasser par la France une fois par an histoire de pouvoir revoir nos familles et amis (et organiser un vide dressing géant à Strasbourg, parce que vous allez trop me manquer) !

Si vous avez un gros coup de foudre, vous prolongerez le séjour ? – May

Oui clairement ! On a établit un planning, une espèce de plan de route pour av#n peu une idée d’où on veut aller, de quel type de tour du monde on voudrait faire. Mais on a conscience que tenir ce plan est un réel défi (selon beaucoup de voyageur c’est même impossible) ! Donc on se laisse clairement l’opportunité de rester plus (ou moins) longtemps dans un pays en fonction de l’affinité, des rencontres, ou mêmes des perspectives qui pourront s’offrir à nous !

Le budget ? – Noélia

Nous partons « sans argent ». C’est-à-dire que nous n’avons pas fait de prêt auprès de la banque (ils n’acceptent pas si tu n’as pas une promesse d’embauche et pour le moment on est encore en phase de recherche, à distance) et nous n’avons pas vraiment pu faire d’économies cette année car Griezou étant étudiant et moi freelance, c’est pas évident tous les jours.
On compte énormément sur les boulots qu’on trouvera à travers notre voyage. C’est ce qui nous permettra de dormir, se nourrir, et envisager la suite 🙂

Est-ce que vous partez en mode « baroudeur » avec vos sacs à dos uniquement ? – Louise

Alors, OUI on part avec un gros sac / une valise chacun. On emmène le minimum vital (vêtements de base, trousse de toilette, papiers, médicaments, etc.). On va pas vraiment barouder la plupart du temps étant donner qu’on compte s’installer pendant une durée de 6 mois minimum dans chaque pays.
Pour le moment, selon notre idée, on a prévu de faire deux roadtrip de quelques semaines en Asie et en Amérique du Nord. Là on sera sûrement en mode sac à dos / van. Encore une fois, c’est des projets et des idées qu’on pourra réaliser si on arriver à économiser à travers nos différents boulots 🙂

QUESTIONS PRATIQUES

Comment ne rien oublier ou être préparé au niveau administratif ? – Claire

Bonne question ! J’ai envie de dire qu’on verra en voyageant si on a bien pensé à tout ! haha
Plus sérieusement, ça fait  des mois que je passe pas mal de temps sur des forums de voyage, des groupes sur facebook, ou que je discute avec des voyageurs. On a un peu fait le tour de la question et on a commencé à se préparer pour éviter les ennuis.
Pour la santé, comme la première année on reste en Europe on a fait faire une carte vitale européenne. Mais on a cherche également une mutuelle qui pourrait nous accompagner mondialement (sans que ça coûte une couille à Griezou).

On a également fait le tour de nos médecins pour prendre nos dispositions (allergies, asthme, contraception, etc.). Après comme on va passer pas mal de temps dans des grandes villes, on trouvera toujours des solutions. Et puis comme on a prévu de faire une escale en France chaque année pour voir la famille et les amis, on pourra toujours se recharger en médicaments ou refaire des papiers.

La solution idéale c’est d’avoir des photocopies de tous les papiers importants dispersés dans les sacs. On ne sait jamais ce qui peut se passer !

Vous emmenez quoi ? – Marine

Très bonne question, je suis du genre à faire ma valise la veille du départ ! haha

Bon j’ai conscience que je pars pas ne semaine en festival à Barcelone donc ça ne sera pas tout fait pareil. Mais comme je le disais un peu plus haut, nous allons emmener le minimum vital :
– vêtements : pour tous les jours, chaussures de marche, vêtements chauds, maillot de bain, chapeau, gants, écharpe
– médicaments divers : doliprane, spasfon, ventoline, antihistaminiques, pansements
– électronique : téléphone, ordinateur, téléphone, chargeurs, adaptateurs
– trousse de toilette
– autres : dictionnaire, carnet de route, etc.

De toutes manières, on aura ce qu’il nous faut une fois qu’on sera installés. L’idée c’est de pouvoir se débrouiller avec une valise. Pour ceux qui partent vraiment barouder, voici un article qui est très complet !


LE BOULOT

Maintenant que tu as construit tout ton réseau et ta carrière, tu trouves pas que c’est trop dommage de partir ?

C’est évident qu’il m’a fallu du temps (précisément 11 ans) pour construire ma carrière, développer mon réseau professionnel, faire de mes projets bébé mon métier. Quand je suis arrivée à Strasbourg à l’aube de mes 18 ans, un baccalauréat approximatif en poche, alternante, étudiante, fêtarde, enfin indépendante, je ne m’attendais pas à « devenir une femme ». A l’approche de mes 29 ans, j’ai déjà 10 ans d’expérience professionnelle. C’est clair que c’est pas rien. Mais je pense aussi que ce que j’ai appris à faire ici, je peux le faire n’importe où. Et ça, n’importe quel entrepreneur vous le dira ! Ce n’est qu’un challenge de plus dans la vie !

Si vous avez des difficultés à trouver du boulot dans certains pays, comment allez-vous faire ? – May

Je suis de nature plutôt optimiste ! Je pense déjà que la motivation et la bonne volonté nous aideront à toujours trouver du boulot, que ce soit dans nos branches ou pour un métier alimentaire. Pas de caprices quand on part dans l’optique de voyager sans argent !
Donc je ne suis pas arrêtée à l’idée de faire des boulots que je n’aurais jamais imaginé comme de l’entretien, des cours de français, de l’accueil, du service, etc.
On n’a pas peur !

De plus, mon statut de freelance me donne l’opportunité de travailler de partout et de continuer à bosser avec des clients français. C’est une liberté folle qui pourra aussi nous sauver la mise 🙂

Quel type de travail allez-vous chercher dans chaque pays ? – Polina

On n’est pas difficiles et surtout on n’a pas peur de changer de secteur ! Tous deux diplômés dans le secteur business/marketing, c’est évident qu’on va zyeuter les offres qui pourraient nous permettre de développer nos compétences professionnelles. Mais on est également ouverts à d’autres métiers comme du service ou de la vente. C’est d’ailleurs ce qui nous permettra d’être au plus proche des habitants de chaque pays et de pratiquer la langue.

En ce qui me concerne, très peu le savent, mais mon rêve d’enfant a toujours été d’être coiffeuse. Si on trouve un pays dans lequel on se sent bien, je me verrais même reprendre des études pour suivre une formation dans ce domaine.
En gros, rien n’est arrêté, on verra au fur et à mesure du voyage 🙂


ET APRÈS ?

Un retour envisageable à Strasbourg dans 4 ans ?

Honnêtement je ne suis pas sûre qu’après avoir parcouru le monde on aura envie de revenir ici. Surtout que le but ultime c’est de quand même s’installer à Barcelone (d’où le fait que ça soit la dernière destination du roadtrip). Je suis même assez d’idée de refaire notre vie ailleurs, avec un nouveau challenge.

Mais……. en même temps, l’idée d’être séparée de ma famille et de mes amis de toujours me tracasse plus que ce que je ne crois (oui parce que j’ai pas encore réalisé qu’on part aussi longtemps, aussi loin). Donc qui sait finalement ? 🙂

Voilà !

J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a donné envie de suivre nos aventures autour du monde 🙂
Embarquement pour la première ville : Berlin, le 25 septembre 2018 !
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